Autonomie et permaculture
La permaculture incline à construire des systèmes faits de zones imbriquées, diversifiées et complémentaires, afin d’augmenter naturellement la fertilité et la résilience de l’ensemble.
Le cœur de notre système est un maraîchage en agroforesterie.
En arrivant sur le terrain, longtemps avant nous, en 2006, les premiers habitants du Hameau des Buis se sont attelés au plus urgent : planter des arbres !
Partant d’une vigne qu’ils ont amendée, épierrée, nettoyée etc., ils ont établi un verger de 50 arbres sur 4500m2. Puis, ils ont planté de la luzerne pour amender, aérer les sols et nourrir les chèvres.
Arrivant dans ce verger en 2013, nous ( les deux maraîchers) avons commencé à créer nos buttes de culture au milieu des arbres, ce qui fait déjà déjà 2 strates imbriquées capables de produire fruits et légumes, sur la même surface mais avec différents rythmes et saisons.
Dès le début, voulant être capable de produire nos plants et de poursuivre autant que possible la saison de culture, nous avons aussi monté une serre sur une terrasse disponible à coté du verger.
Elle a vu depuis naître en son sein une mini-serre d’hiver, logée au coeur de la grande, et qui bénéficie donc d’une double isolation du froid… des manguiers, citronniers, avocatiers et quelques autres variétés tropicales ou gélives y passent l’hiver.
Pour viser à l’autonomie la plus complète, nous essayons de « refermer les boucles » : utiliser au maximum des flux de matières ou énergies produits localement. Notre principale source d’amendement, de fertilisants pour les sols très pauvres de notre plateau calcaire ardéchois, est donc le fumier qui nous vient des chèvres de la Ferme du Brin de Buis et des deux poneys de l’école, des sources qui sont donc disponibles sur le terrain même du hameau.
Quant à l’eau, rare et précieuse sur ce plateau karstique, elle provient de la récupération des eaux de pluies collectées et stockées dans un bassin de plus de 500m3, dont la réalisation a été permise par une opération de financement participatif sur la plateforme Bluebees et le mécénat grâce au Fonds Christophe Mayaud